Je marche d'un endroit à l'autre de la ville à la recherche de choses intéressantes. Je photographie tout ce dont on ne voit plus au quotidien, je suis attiré par toutes sortes de formes, par ce qui est beau ou moins beau, par une belle lumière, par des tags et graphs, par des affiches publicitaires, des reflets de vitrines formant des superpositions d'images et par l'être humain.
Mon histoire.
Je voulais devenir photographe.
Né en 1954 à Bordeaux, ville où j'ai grandi, c'est à mes 21 ans, au cours de balades le long des berges de la Garonne que je découvre le plaisir de photographier de beaux paysages. La photographie devient une passion grandissante et à l'époque je rêve de voyages, de grands espaces et de notoriété à la manière des grands reporters des années 70, mais mon parcours professionnel est déjà orienté dans les chiffres et ce dès mes dix sept ans.
En 1994, pendant une longue période d'inactivité, je travaille bénévolement chez T2L, société de photographie aérienne, et je découvre les premiers outils d'impressions numériques (ordinateur Mac et traceur). Jacques THOMAS, photographe et principal dirigeant, comprends rapidement les avantages de ce nouveau procédé afin de livrer pour ses clients et en un laps de temps les commandes publicitaires. Jacques Thomas décèdera trois mois après, suite à un accident.
Dans la même année, je réitère cette expérience chez Philippe LAPLACE photographe spécialisé également dans la photographie aérienne pendant une période de deux mois.
A l'aube de mes 50 ans, je prends la décision de partir à l'aventure pour devenir enfin un "PHOTOGRAPHE". J'adhère en 2009 au GNPP (Groupement national de la photographie professionnelle) afin d'acquérir de l'expérience dans la photographie sociale (mariage, portrait, corporate, évenmentiel). J'enchaîne ensuite des stages organisés par l'AFMI (association pour la formation des métiers de l'image) avec la présence de photographes de renommée nationale et internationale.
Au cours de congrés organisés par le GNPP à Tours en 2013 et à Montpellier en 2015, je décroche deux fois le titre de "Portraitiste de France", titre tant convoité dans la profession.
J'exerce cet art durant les douze années suivantes, mais en parallèle la "Photographie de rue" ou "Street Photographie" représentée par la photographie américaine des années 50 aux années 70 me fascine et sera mon principal intérêt.
De 2008 à 2013 je débute une série, somme toute assez classique, sur la ville de Bordeaux en pleine mutation urbaine due à l'arrivée du tram.
Il me faut alors une style plus personnel sans pouvoir le définir et me débarrasser des codes de la photographie professionnelle que j'ai appliqué toutes ces années.
C'est par le travail du photographe japonais Daido Moriyama, avec ses photographies contrastées, granuleuses et ses cadrages décalés représentant l'évolution de la société japonaise dans la deuxième moitié du XX ème siècle que je me reconnais le plus. Il photographie sans relâche tout ce qui l'attire. Il est l'un des photographes les plus inventifs de sa génération, dont le style si particulier et les sujets si personnels sont reconnaissables .
Je m'en inspire fortement pour ma nouvelle série :
"JE PHOTOGRAPHIE CE QUE JE VOIS"